Communiqué de presse de Geneviève Lévy et Jean-Louis MASSON, députés LR du Var


COMMUNIQUE DE PRESSE
Création des établissements publics des savoirs fondamentaux

Geneviève Lévy et Jean-Louis MASSON, députés LR du Var, soutiennent les Maires de la Métropole qui ont écrit au ministre de l’éducation nationale au sujet du projet de loi pour une école de la confiance. Explications :

La contestation porte notamment de l’article 6 quater qui a été ajouté au projet de loi par un amendement issu du groupe LaREM. Il vise à permettre le regroupement d’écoles avec un collège au sein d’établissements publics des savoirs fondamentaux (EPSF), comme cela se fait en Allemagne par exemple. Jusqu’à présent, cela n’était possible que dans le cadre d’expérimentations définies à l’article L. 401-1 du Code de l’éducation.

L’objet de cette mesure serait d’améliorer la continuité pédagogique entre l’école et le collège dans une optique de socle commun. Toutefois, nous avons le sentiment que cette mesure technocratique a aussi une vidée budgétaire avec la suppression des directeurs dans chaque école et d’éventuelles fermetures de classe.

A ce titre, on peut s’étonner qu’un tel projet n’ait pas donné lieu à plus de concertation avec les collectivités locales, les enseignants et les parents d’élèves.

Nous considérons, comme de nombreux députés, que les directeurs d’école font un travail remarquable. Ils sont de vrais leaders pédagogiques qui pilotent leur projet d’école. Ils exercent un métier à part entière. Ils sont, par ailleurs, des relais de proximité essentiels vis-à-vis des parents d’élèves.

La création d’EPSF n’est sans doute pas pertinente de manière uniforme dans toute la France. Mais la continuité des enseignements entre le premier et le second degré peut être améliorée partout. Cela étant, il n’est pas question que les directeurs d’école se fassent « absorber » ou « supplanter » par les principaux de collèges, ni que les regroupements soient forcés.

Le ministre avait clamé haut et fort lors de sa prise de fonctions qu’il n’y aurait pas d’énième loi sur l’école ; pourtant il a saisi l’opportunité de la promesse présidentielle de la scolarité obligatoire à trois ans pour proposer une loi « fourre-tout » pour « une école de la confiance ». Mais la confiance ne se décide pas et les enseignants ont besoin de repères solides : ce sont des engagements dans la durée, avec les moyens humains et matériels adaptés qui sont les gages d’une éducation de qualité.

En tout état de cause, sachez que nous nous sommes opposés à l’adoption de ce projet de loi lors du scrutin public qui s’est tenu le 19 février dernier en première lecture.

Ce texte est actuellement débattu au Sénat qui le rejettera probablement.

Nous restons mobilisés pour lui faire obstacle en deuxième lecture s’il n’est pas amendé substantiellement

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