Attentat de Trèbes : M.le député Jean-Louis MASSON interroge M. le Ministre de l’intérieur

Ci-joint l’intervention de M. le député Jean-louis MASSON

Merci Monsieur le Président,

Ma question s’adresse à Monsieur le Ministre d’état, ministre de l’intérieur,

Monsieur le Ministre,

Je reviens, l’actualité le commande, sur l’attentat de Trèbes.

Avec la plus grande solennité aussi, je veux rendre, à mon tour, un vibrant hommage à mon jeune frère d’arme, le lieutenant-colonel, bientôt colonel, Arnaud Beltrame qui, avec courage et abnégation, a offert sa vie pour en sauver une autre. J’exprime ma très profonde émotion face à ce drame et présente ma compassion et mes condoléances très attristées à ses proches et plus largement à la Gendarmerie nationale. J’ai également une pensée pour les 3 autres tués et les quinze blessés de ce nouvel épisode terroriste, aux familles qui sont dans la peine.

Je ne doute pas un instant, que tous, ici, partagent ces sentiments profonds.

Cela étant, l’émotion ne doit pas nous aveugler.

Comme vous le savez fort bien, nos quartiers prioritaires constituent, malheureusement, un environnement favorable à ces djihadistes radicaux. Les lois de la république y sont peu ou pas appliquées. Les policiers, gendarmes ou pompiers, parfois les ambulanciers, médecins ou journalistes, y sont régulièrement agressés ou menacés. Ces quartiers périphériques sont la plupart du temps abandonnés à des organisations criminelles sur fond de trafic de drogue, d’armes et autres, lesquelles dictent leurs propres lois, règlent leurs comptes et prennent en otage d’innombrables familles impuissantes et contraintes à l’omerta pour éviter les représailles. Quant aux jeunes, au grand dam de leurs parents, ils sont à l’école du crime et exposés à l’influence des salafistes.

Le sacrifice suprême du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame nous ramène à nos lâchetés, à nos renoncements. La meilleure manière de lui rendre l’hommage qu’il mérite est de réarmer l’état partout où cela est nécessaire, en rétablissant, au besoin, et à minima, l’état d’urgence dans tous les quartiers prioritaires.

Alors, monsieur le ministre, l’arsenal législatif existe, le temps du verbe est révolu, la liste des victimes s’allonge ; presque un an après votre prise de fonction, vous ne pouvez plus vous réfugier derrière vos prédécesseurs. Quels sont les instructions que vous allez donner pour neutraliser les structures logistiques qui facilitent les passages à l’acte des islamistes radicaux ?

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